La Boca fait 3.3 km2
Comment s'y rendre :
Avec le bus n° 64 - 29 - 152 - 33 - 59 - 8 - 25 et 53
ou avec le taxi
Selon un proverbes argentins : "Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens descendent des Incas et les argentins descendent des bateaux."
L'écrivain argentin Jorge Luis Borges, quant à lui, disait :"Les Argentins sont des Européens qui sont nés en exil".
L'écrivain argentin Jorge Luis Borges, quant à lui, disait :"Les Argentins sont des Européens qui sont nés en exil".
La Boca était le port naturel de Buenos Aires. La légende dit que sitôt accostés dans le quartier, les marins piochaient dans les pots de peintures utilisés sur leurs bateaux pour décorer les maisons faites de bois et de taule des prostituées qui les attendaient.
Mais surtout ce qu'il faut retenir, c'est qu' après son indépendance (la Révolution du 25 mai 1810) l'Argentine comme tant d'autres nouvelles nations américaines, conscientes de la faible densité démographique, de l'extension de leurs territoires et de leurs ressources, ont entamé de généreuses politiques d'immigration pour attirer des européens. En 1853, l'Argentine publie sa première Constitution dont l'article 25 dit : "Le Gouvernement Fédéral favorisera l'immigration européenne et il ne pourra pas restreindre, limiter ni grever avec d'impôt l'entrée dans le territoire argentin des étrangers qui ont pour but de travailler la terre, améliorer les industries et introduire et enseigner les sciences et les arts". Le logement et la nourriture était assuré aux émigrés, aux frais du gouvernement, en attendant leur installations dans le pays. A cette fin, on a construit en 1857 à Buenos Aires un hôtel spécialement affecté aux émigrants : "Hotel de los Inmigrantes". Suivra la loi d'octobre 1876, loi Avellaneda, sur l'immigration et la colonisation et tous les décrets de loi qui s'en suivront tout au long du XXème siècle.
C'est donc à partir de cette période que commencent les grandes vagues d'immigrations en Argentine. Pour des raisons multiples (politique, économique et sociale) comme la guerre, la famine, etc... qui sévit en Europe pousse des Italiens (majoritairement), Allemands, Anglais, Espagnols et Français à l'immigration dans l'espoir d'une vie meilleure ainsi que les Arméniens, Russes, Polonais, Syriens Libanais et Suisses. De jeunes enfants, que les parents ne peuvent plus nourrir, sont même déposés seuls dans les bateaux à destination de l'Argentine.
Le résultat de cette immigration a été une population qui gardait la nostalgie de la patrie laissée derrière elle et qui ne partageait pas de tradition commune.
Les immigrants arrivent en bateau sur le Rio Riachuelo après une traversée rude liée à l’insuffisance d'eau potable et de nourriture saine et à l'entassement favorisant la propagation de maladies infectieuses à bord. Après donc une traversée de 60 jours pour ceux qui partaient avec des bateaux à voile et de 25 jours (en 1862) pour ceux qui optaient pour les bateaux à vapeur, les immigrants débarquent dans le port de La Boca de Buenos Aires. Tout naturellement ils se regroupent en communautés selon leurs origines géographiques. Mais les conditions de vie à l'arrivée ne s'avèrent souvent pas meilleures pour certains laissant place à la déception, la réalité n'étant pas conforme à ce qu'ils attendaient ou avaient imaginé. Pour les autres, ils poursuivent leur activité originelle.
Caminito, constitué seulement de 2 à 3 rues les plus visitées par les touristes du monde entier, est le lieu incontournable de la Boca. Vous serrez emportés par l'ambiance bohème liée par la présence de nombreux peintres et sculpteurs qui s'y sont installés, les couleurs des maisons, les musiciens et les danseurs de Tango qui animent les restaurants italiens spécialisés dans la "parrilla" et le "bife de chorizo" .
On peu tout dire, lire et entendre sur Caminito : quartier fabriqué de toute pièce pour les touristes; restaurants chers et de qualité médiocre; souvenirs fabriqués en Asie; présence de pickpockets; le Montmartre version Eurodisney de Buenos Aires; etc....
Malgré tout cela Caminito reste irrésistiblement pittoresque et envoûtant.
Indéniablement, La Boca c'est aussi le quartier le plus pauvre de Buenos Aires. Ne tentez pas la convoitise, soyez respectueux, préférez la journée au soir qui reste particulièrement dangereux, évitez de sortir de Caminito qui est surveillé par les forces de l'ordre ce qui n'est pas le cas au-delà. Et tout se passera bien....
Enfin, La Boca est également mondialement connue pour son club de football "Boca Juniors", où Diego Maradona donna des beaux spectacles dans le célèbre stade de "La Bombonera" qui se visite.
Là aussi, il est déconseillé de s'y rendre seul avec des signes ostentatoires de richesse. Ne pas faire de provocation. Pour autant ne vous interdisez pas un match à La Bombonera où l'ambiance vous comblera. Organisez cette soirée avec les conseils des porteños et si c'est possible allez avec eux.
CAMINITO
Giannina RONCAGLIOLO et Patrick ARELLANO
danseurs, chorégraphes et professeurs internationaux
de Buenos Aires - Argentine
Partenaires de l'association
NUEVOS AIRES NANTES FRANCE
La Bombonera
Club CA Boca Junior
Diego Maradona
A faire aussi....
La Fondation PROA
Merveilleux musée d'art moderne au coeur de La Boca. Cette Fondation est étroitement liée aux artistes des années 60 et 70. Visitez l'exposition et déjeuner au restaurant. Il y a une vue magnifique des "Los Puentes Transbordador" de Nicolas Avellaneda et du Riachuelo, fleuve historique qui a accueilli les immigrants européens lors de leur arrivée.
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h.
Fermé le lundi.
Musée Quinquela Martin
"La Boca est mon atelier, mon refuge et mon modèle. Dans ma vie et dans mon art, je suis resté fidèle à mon peuple, à mon port et à mon quartier", déclarait Benito Quinquela Martin.
Il est né à La Boca et fut considéré comme le peintre le plus populaire d'Argentine durant la première période du XXème siècle. Ses oeuvres dépeignent des scènes de la vie quotidienne du port. Avec un style unique et coloré, ses toiles sont célèbres dans tout le pays.
Quinquela Martin est à l'origine de diverses donations dans le quartier : école, théâtre, etc... Il est également à l'origine de l'oeuvre collective "Caminito". Il a suggéré de récupérer ce passage et de créer une rue musée aux couleurs vives comme ses toiles.
Le musée Quinquela Martin est une donation du peintre aux artistes argentins. Vous y trouverez une collection impressionnante des peintures de Quinquela mais également de nombreuses oeuvres argentines de la fin du XIXème siècle jusqu'à aujourd'hui.
Le musée est doté d'une terrasse panoramique surplombant La Boca.
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h et du samedi au dimanche de 11h à 18h.
Fermé le lundi.
La Usina del Arte
Immeuble -2012
Installation de Leandro Erlich (artiste plasticien argentin)
Façade d'un immeuble posé sur le sol se reflétant dans un miroir permettant ainsi aux visiteurs d'être sur la façade verticale.
L'usine a été conçu par l'architecte Juan Chiogna pour accueillir une usine électrique de la compagnie "Italo-Argentine Electricity Company"(ICEA). De son inauguration en 1916 jusqu'à son abandon en 1990 suite à la privatisation des services publics, l'usine de Don Pedro de Mendoza a alimentée la ville de Buenos Aires en électricité pensant toutes ces années.
Dix ans après son abandon, c'est finalement la ville de Buenos Aires en 2000 qui rachète le lieu et le restaure. Appelé La Usina del Arte, les 15000 m2 de surface abritent désormais un auditorium accueillant à demeure l'orchestre symphonique de Buenos Aires, d'une capacité de 1200 spectateurs. C'est aussi "El salon dorado" , espace d'exposition d’œuvres d'art ainsi qu'une autre partie au rez de chaussée dédiée à l'entrainement et lieu de travail pour 250 danseurs, comédiens et plasticiens.
Horaires d'ouverture en fonction des manifestations, voir l'agenda du site.
Eloisa Cartonera
Autre vidéo plus complète sur l'histoire de cette maison d'édition. Suivez ce lien: http://vimeo.com/11484733
"Eloisa Cartonera" est une coopérative d'édition à La Boca qui achète le carton aux "cartoneros" (ramasseur de carton dans les rue de Buenos Aires) et le recycle pour en faire les couvertures de ses livres. Leur catalogue compte aujourd'hui plus de 200 titres allant du théâtre à la poésie, en passant par les ouvrages pour enfants. La coopérative propose également de transmette son savoir-faire lors d'ateliers.
Cette maison d'édition montre ce que peut générer une micro-entreprise avec des ressources à portée de main, le travail d'équipe et l'auto-gestion.
Eloisa Cartonera est née au coeur de la révolte populaire qui a secoué l'Argentine au début de la crise des année 2000. A l'origine, son objectif est de créer des liens entre les écrivains et de publier rapidement, avec les moyens du bord, des auteurs qui ne trouvent pas forcément d'éditeur. Les coûts chaque fois grandissant du papier et de l'impression poussent peu à peu ce collectif d'artistes et d'écrivains à s'ouvrir à d'autres sources d'approvisionnement en papier et à faire des livres avec ce qu'ils ont sous la main : le carton de la rue. Ils font donc appel aux "cartoneros" à qui ils achètent le carton à un prix légèrement supérieur à la moyenne.
Depuis sa création, la formule a su inspirer des initiatives similaires dans toute l'Amérique Latine ainsi qu'en Europe.
Les livres s'achètent entre 5 à 20 pesos argentinos (1 à 4 euros).
Ouvert du lundi au samedi de 14h à 20h.
Bonne visite dans le quartier de
La Boca
La Boca
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